mardi 13 avril 2010

That's what I do…

J'ai l'immense honneur d'être publié dans le Bakchich de cette semaine. Voilà qui ne va pas arranger mon arrogance naturelle ;-)



C’est la cavalcade au Grand Palais. Présidé par Jean-Paul Cluzel (l’ex directeur de Radio France), le Palais parisien renouvelle de vieilles coutumes (pas employées depuis 1957) : des concours de sauts de chevaux, auxquels le tout paris mondain pouvait assister, les 3 et 4 avril. Grandiose ? Hem, pas tout à fait. L’organisateur de la manifestation, la société Hermès, plus connue pour ses sacs et ses cravates que pour ses activités équestres, a au passage, escroqué l’association “Galops de Paris”. Qui porte plainte contre Hermès pour “contrefaçon”, “rupture abusive de pourparlers”, et “actes de parasitisme”.

En effet, ce n’est pas la boîte de luxe mais Anne Duhem, la présidente de “Galops de Paris” qui, il y a quatre ans avait eu l’idée du concours hippique. En ce temps là, Hermès rêvait encore d’un bal dansant. Aujourd’hui, il travaille en solo.
Pourtant, attachée au projet comme une huître à son rocher, Anne Duhem avait lancé tous les dés pour qu’il se réalise. Rencontres multiples avec les directeurs du Grand Palais ; sélection de prestataires techniques ; recherche de sponsors : entre Toyota et Hermès, elle choisit Hermès. Et imagine déjà détourner en obstacles tout l’univers du groupe (des ceintures, des montres, etc.), pour animer la scène. Le projet est écrit, dessiné et chroqué dans un petit carnet, que la jeune femme dépose aux responsables de l’entreprise. Puis, pour financer le tout, “Galops de Paris” demande 5 millions d’euros. Trop, sans doute, pour le DG d’Hermès. Jusqu’alors “très encourageant”, il lâche l’association. Mais file avec le butin d’idées. Moins le coût du ticket d’entrée, qu’Anne Duhem estimait à 20 euros, mais qui était de 110 euros. L’univers d’Hermès, ou l’art de récupérer les mondanités des autres.


Anaëlle Verzaux
Bakchich n°19


2 commentaires:

N'hésitez pas à me faire part de vos impressions.